Dooz Kawa : C’est de l’arborescence, c’est à dire que normalement une idée, ça t’amène d’un point à un autre, c’est la pensé rationnelle. Moi, le problème c’est qu’appatir d’un point, c’est un tronc d’arbre et après ça part donc en arborescence et chaque truc peut te mener à quelque chose et après sur l’algorithme décisionnel c’est là qu’il faut que t’assure quoi .. Et ça peut rendre schizophrène effectivement oui ..

Moi : C’est dangereux mais inspirant ?
Dooz Kawa : Bah tu sais moi au début .. Quand t’es jeune tu cherches l’exptionel et plus tu grandi plus tu cherches les mecs normaux ? Tu dis « ils sont où les normaux ? » autour de moi y a que des borders, des schyzophrènes, des gens qui sont angoissé, des poètes, des artistes .. et puis enfaite, c’est quand même des cons quoi ..

Moi : Chez toi il y a des thème récurant l’amour, la tristesse, la mort tout ça tout ça, est-ce qu’il y a un Dooz Kawa joyeux qui court au soleil ?
Dooz Kawa : Je suis dépressif .. Non moi je vais pas trop trop mal tu vois .. C’est pas parce que tu arrives à sublimer une émotion que tu ressens que cette émotion, tu sublimes enfaite, une couleur, le monde est plein de couleur. Les autres couleurs peut-être que je vis sans les sublimer dans la musique. Après je te cache pas que j’ai des moments de doutes, comme tout le monde. Mais j’ai média pour en parler, j’ai un média pour exorciser tout ça ..
Y a pleins de gens qui sont des zèbres, y a pleins de gens qui ont pas trouvé le moyen d’exorciser le c-tru tu vois, et je pense que pour eux c’est plus dur. Nous on va très bien ..

Moi : Donc ça aide de raper et d’écrire
Dooz Kawa : Oui ça me fait du bien .. Mais .. Après c’est les travers .. C’est les travers qui deviennent exéssif quoi ..
Moi: Les travers ?
Dooz Kawa : C’est les travers .. Je vis un monde .. Je vis dans un monde qui est pas la réalité de ce que vis la plus part des gens quoi, et après c’est dure de revenir à la vie normal, entre guillemet « normal ».

Moi : Et ça c’est du à ta personne ou du au fait de l’univers du rap ?
Dooz Kawa : C’est du au rap. Le rap nous encourage à être ce personnage là. Moi quand j’ai écrit le temps des assassins, j’ai une amie qui est quelqu’un de très cher à mes yeux, et euh .. elle m’a dit un truc c’était pas méchant, mais je l’ai mal pris. Elle m’a dit « wouah on dirait que tu sois triste tout le temps ». Et euh, ça m’a fait mal .. Et elle a raison, parce que j’ai sublimé un état, mais c’est pas moi, c’est un moment quoi. Me le faite que les gens souhaiterait que tu sois triste, c’est difficile à entendre. Mais maintenant je vais apporter du soleil un petit peu, le soleil arrive.
Tout ça c’est une courbe, c’est une sinusoïde, elle est en train de s’applanir et quand elle sera arrivé sur l’horizontal, on ira tout droit et jusqu’au bout.